Le groupe Coyote ne cesse de monter en puissance. Soutenu par HLD, le fonds d’investissement dirigé par Jean-Bernard Lafonta, Coyote a par exemple inauguré en 2022 une nouvelle boutique à Lyon. Il diversifié également ses produits ces dernières années et travaille à renforcer sa présence sur le marché européen.
En septembre dernier, le numéro un français d’aide à la conduite Coyote à ouvert à Lyon sa 13ème boutique française. A cela s’ajoutent ses 30 autres points de vente répartis en Europe. Un beau score.
En l’espace de 18 ans, le groupe à su s’imposer dans le marché de l’information routière communautaire et réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 135 millions d’euros. Son résultat opérationnel est quant à lui fixé à 50 millions d’euros. La valorisation de Coyote a triplé depuis 2012, pour atteindre 500 millions d’euros. L’entreprise réalise 80% de ses ventes via son service d’aide à la conduite fourni à travers un boitier.
Malgré une forte concurrence, où figure Google et sa filiale Waze, Coyote réussit donc à tirer son épingle du jeu. « Google fait gagner du temps aux conducteurs, nous leur faisons gagner de l’argent », indique le directeur général de Coyote Benoît Lambert. Ce dernier a décidé de faire sortir l’entreprise de son positionnement à risque à travers une stratégie déclinée en quatre points : un produit, un service, un pays, une technologie.
Benoît Lambert peut s’appuyer sur des soutiens de taille pour déployer son plan ambitieux, comme le fonds d’investissement HLD dirigé par Jean-Bernard Lafonta, actionnaire (20%) du groupe depuis 8 ans. HLD aide Coyote à diversifier ses services au-delà du contrôle des radars et à se développer en France, en Belgique, en Espagne, en Italie et en Allemagne.
L’expertise des équipes de Jean-Bernard Lafonta est efficace puisque Coyote compte déjà 370 salariés en Belgique, en Espagne, en Italie et au Portugal, et compte une communauté de 5 millions d’utilisateurs. Aussi, le groupe diffuse ses diversifications partout dans ces pays. « Nous étions axés vers le grand public, nous sommes désormais une plateforme de services », informe Benoît Lambert.
Coyote tire désormais sa croissance de trois métiers. Il est aujourd’hui l’expert européen de la récupération de véhicules volés grâce au rachat en 2017 de l’entreprise dédiée à la géolocalisation Traqueur. Coyote installe chaque année plus de 150 000 boîtiers antivols. « Nous attaquons aussi le marché des deux-roues et l’activité devrait peser 35% de notre chiffre d’affaires d’ici deux ans », poursuit le DG.
En plus de son service de géolocalisation, Coyote se diversifie dans la gestion de flottes d’entreprises. Résultat : il s’installe sur le marché professionnel et dégage une autre source de revenu régulier.
Pour poursuivre son expansion, Coyote envisage également d’exploiter les données de navigation fournies par les millions d’utilisateurs recourant quotidiennement à son service. « Une bonne partie de notre savoir-faire réside dans le traitement en temps réel des informations transmises par nos clients », affirme Benoît Lambert. Valant aujourd’hui leur pesant d’or, ces données anonymisées sont convoitées par des groupes comme Michelin, Vinci. Here, l’expert européen des cartographies en ligne et rival de Google, est également très intéressé par ces informations stratégiques.
Dans les mois/années à venir Coyote compte conquérir l’Allemagne, les Pays-Bas où bien la Pologne. Il doit en effet poursuivre son développement européen afin d’être capable de concurrencer les grands agrégateurs de données présents sur le marché.